par jean Lagacé
Un gamin découvre une batte magique. Elle donnera des coups de circuit à quiconque l’utilise dans une partie du calendrier régulier d’une équipe de baseball des ligues majeures. Cette histoire de bâton magique ne tarde pas à faire le tour des journaux du monde entier. Franck Richantall, le riche propriétaire des Rays de Tampa engage Manuel pour une bouchée de pain en se disant que la visibilité gagnée par l’équipe vaut bien dix fois les quelques dollars accordés au jeune homme. Joe Black est le gérant des Rays. C’est lui qui devra décider en bout de ligne s’il doit ou non utiliser la “merveille”. Ça ne le rend pas heureux. C’est de lui qu’on va se moquer quand il sera prouvé que l’affaire n’est que fumisterie. Nous sommes à la fin de la saison. Ce sont les séries mondiales. Deux finalistes s’opposent. Les Phillies et les Rays. C’est la septième partie d’un 4 de 7. Nous sommes en 9e manche à Tampa. Philadelphie mène 7 à 4. Les Rays sont au bâton. Ils ont trois hommes sur les buts. Il y a deux retraits. L’as lanceur des Phillies, le Voudou, est au monticule. La foule est en délire. Elle exige que Black fasse appel à Manuel et à son bâton magique. Un coup de circuit et la victoire leur appartient. Joe doit décider s’il envoie au marbre son champion frappeur ou bien cette baudruche de MANUEL. Il ne croit pas à la magie et sait bien que demain, il passera à l’histoire comme l’idiot qui a envoyé au bâton un amateur plutôt qu’un professionnel ayant fait ses preuves. Mais Black a-t-il le choix? Les partisans ne le laisseront pas sortir vivant du stade s’il ne donne pas sa chance au jeune homme. Comment ça se termine? Faudra le lire. Il y a une dimension spirituelle dans cette fable. Une illustration du pari de Pascal, en quelque sorte. Dieu existe-t-il? Aussi bien dire oui. Si on se trompe, on ne s’en portera pas plus mal. Et s’il existe, on profitera de ses bienfaits.
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