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Couverture de Nous rêvions juste de liberté

Catégorie : Roman

Nous rêvions juste de liberté

de Henri Loevenbruck

⭐⭐⭐⭐⭐

Extrait / Résumé
"Nous avions à peine vingt ans, et nous rêvions juste de liberté."
Ce rêve, la bande d’Hugo va l’exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l’indépendance et l’amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paye cher.
"Nous rêvions juste de liberté" réussit le tour de force d’être à la fois un roman initiatique, une fable sur l’amitié en même temps que le récit d’une aventure. Avec ce livre d’un nouveau genre, Henri Lœvenbruck met toute la vitalité de son écriture au service de ce road movie fraternel et exalté.
4e de couverture :
Nous rêvions juste de liberté
Providence, hors du temps et de l’espace.
A peine sorti de l’enfance, à l’heure des premiers émois et des premières désillusions, Hugo, dit Bohem, rencontre une bande avec laquelle il se lie de manière indéfectible. Plus qu’amis, ils seront frères et ensemble, ils vont former un clan avec un maître-mot : être libres.
Mus par ce besoin irrépressible, ces rêveurs intrépides vont entreprendre une traversée du pays dans une quête initiatique semée d’épreuves, d’excès et de bonheurs. Guidant leur devoir d’insoumission, trois valeurs tutélaires : loyauté, honneur et respect. Les idéaux résisteront-ils réalité ?
L'écriture vivante, la trame, les personnages...
Je recommande
Oui
Mon avis personnel
« Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté. » C'est sur ces mots que débute le récit de Hugo, ou Bohem pour les intimes, et pour les autres aussi par ailleurs. Hugo n'étant que le nom que ses parents lui ont donné, rapidement abandonné quand il quitte la prison familiale. « Bohem » qui porte parfaitement son surnom, « rêvant juste de liberté ». de liberté et d'amitié, l'un n'allant pas sans l'autre pour lui. Car c'est l'amitié avec Freddy qui l'a libéré, c'est l'amitié avec le groupe qui lui a ôté les chaînes que ce monde fade, dépressif, dénué de sens et d'honneur lui a posé sur l'âme. C'est cette même amitié qui le pousse à se dépasser, à s'ouvrir aux autres, et à toucher un tant soit peu au bonheur qui lui échappait. À tel point qu'il aurait tout aussi bien pu dire « Je rêvais juste d'amitié »…

Ce livre est donc une ode à la liberté dans un monde enchaîné à des normes, des lois, des murs et des faux-semblants. Une ode à l'amitié dans cette société où la traîtrise, l'hypocrisie et l'individualité sont omniprésents.

Mais il est aussi l'occasion de découvrir le monde des motards, du pire au meilleur ; leurs motivations, leur mode de vie. On y découvre la façon dont ces MC (« Motorcycles Club » ou « Club de motards») se forment sur l'idée de liberté, grandissent au gré des kilomètres parcourus à travers le monde… Puis deviennent de véritables entreprises, clouant ses membres entre quatre murs, leur faisant regretter l'époque où rien d'autre ne comptait que la route, les amis et la liberté… Comme si, quoiqu'ils fassent, tôt ou tard, le sacrifice de la liberté au profit de la sécurité devait surgir.

C'est une idée très présente dans ce roman et que je trouve très révélatrice de notre société en général : abandonner des libertés au nom de la sécurité… L'argument de « la sécurité » étant utilisé ad nauseam dans les publicités et les discours politiques ; ceux-ci s'en servant à longueur de temps pour nous vendre des merdes ou nous persuader d'adhérer à des idées ou programmes nous poussant à céder nos libertés « pour la sécurité »…

Bohem l'a bien compris et, contrairement aux autres, refuse systématiquement de céder une parcelle de sa liberté. C'est même tout l'inverse : il jette toute sécurité aux orties si celle-ci effleure un tant soit peu sa liberté…

La plume de l'auteur est l'une des grandes qualités de ce roman. Parlant à travers Bohem, retranscrivant sa façon de s'exprimer, à la fois naïve et profonde, manquant de vocabulaire, de forme et de subtilité ; nous faisant comprendre sans avoir à nous le dire que c'est un jeune homme sans éducation, mais intelligent qui nous raconte son récit. Une prouesse à mes yeux, car cela demande beaucoup de travail pour arriver à ce résultat.
Ce roman est donc le récit magnifique et tragique de ce héros des temps modernes qui s'ignore, trop libre pour s'intéresser à la gloire, aux médias, à la réputation ou autre ; trop libre pour s'arrêter et jouer les stars malgré sa renommée. Seul compte le vent sur le visage, le bruit du moteur et le monde qui s'offre à lui… Car comme il le dit si bien d'entrée de jeu, « Il rêve juste de liberté »…

Un « road-book » que je recommande fortement et qui, une fois terminé, vous fera vous demander : Et moi, suis-je prêt à sacrifier ma liberté pour ma sécurité ou, comme Bohem, Pourrais-je faire partie des « 1% » qui font le contraire ?
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